Le mot du metteur en scène...

Attention aux Vieilles Dames rongées par la Solitude


Les personnages s'enchaînent, ils rentrent, ils sortent.
Mouvements de marées.
Marées humaines.
Ils déboulent, ils s'installent. Ils sont perdus ou bien ancrés dans leur position.
Ils viennent titiller la réflexion.
« C'est toudi les p'tits qu'on sprotche ».
On nous parle du monde, de ses injustices, de nos absurdités perpétuelles.
Aussi de notre manque de conscience et de nos peurs.
Aussi de notre impuissance.
Qu'est ce qu'on fait avec tout ça ?
À quoi on pense ?
« C'est toudi les p'tits qu'on sprotche ».
Qui sommes-nous, nous?
Matei Visniec nous fait voyager dans cette folie devenue ordinaire.
Il y met de la poésie et du grotesque.
On ne sait pas toujours où ses mots nous emmènent.
Il joue avec les images.
On se laisse porter.
Nous nous sommes amusés à travailler avec presque rien, axés sur le jeu d'acteurs.
Décalé.
Codifié.
Étonnant.
Le monde des ombres alimente l'imaginaire et le sous-texte.
« C'est toudi les p'tits qu'on sprotche ».
Petite,
Forte marée;
Marée déferlante,
Grondante,
Houleuse,
Puissante;
Ressac des marées;
Entrer,
Sortir de toute marée,
À marée haute,
À marée basse.
Raz de marée.
« C'est toudi les p'tits qu'on sprotche ».
Ça c'est ce que croient les grands.
Mais ce n'est pas que vrai.
Vous aimez les grandes marées ?

 


Catherine PICALAUSA